J'étais ici

Je me souviens lors de notre balade au panier de quelque chose qui m’a marqué : les tags et graffitis, ce que peut-être Juliette, de la galerie d’art 31/13 appellerait le «  Street Art ». Je me suis amusée à en photographier certains qui m’ont marqué. Pourquoi m’ont-ils marqué ? Tout d’abord, je prend toujours du plaisir à regarder les tags quand je suis sur l’autoroute, évidemment çà me plaît moins quand j’en trouve un sur la façade de mon immeuble mais ordinairement je me plaît à les regarder quand je suis sur l’autoroute. Les graffs m’intriguent, ils sont parfois à des hauteurs ou des surfaces difficiles d’accès et je m’imagine comment des gens ont pu grimper, escalader, se faufiler, braver le danger, pour aller écrire le nom de leur groupe, de leur coup de cœur du moment, pousser un coup de gueule contre la police, la politique, etc.… Le plus souvent, je ne comprends rien à la signification des tags, soit les lettres et les symboles qu’ils utilisent me sont inconnus, soit les mots inscrits sont pour moi incompréhensibles. J’aime cependant laisser errer mon imagination, me dire que des personnes sont venues là, au milieu de l’autoroute, écrire un message, avec ou sans sens, avec ou sans intérêt, avec ou sans esthétique. Le tag reste surtout pour moi la trace d’un passage.

Les «  traces d’un passage » que j’ai trouvé dans les rues du Panier, reflètent bien l’identité de ce quartier. Des gens sont venues inscrire sur les murs, les façades et les portes, leur pays d’origine, leur amour pour une personne, leur propre prénom pour faire bien devant les copains. Ces gens là ont voulu marquer l’endroit de leur passage, ils sont venus dire «  J’étais ici ». Qu’est donc un graffiti si ce n’est l’expression d’un «  Je suis là, regarde-moi » ?